Vent froid, Souffle chaud. (Pv Smiiith ! =D)

L'hiver... La saison que Lindsay n'aimait pas... La saison froide, la saison gelée. C'était pourtant beau, toute cette neige, cette givre, ces cristaux de glace.
Mais Lindsay n'y voyait pas vraiment de charme.
Pourquoi ? Il faisait trop froid ! Toujours ce froid, ce vent à vous glacer les os dehors.
Pourtant elle allait dehors... Où était la logique là dedans ? Il n'y en avait pas.
Ce n'était absolument pas la peine de chercher une logique qui n'était pas présente. Et ça, ça c'est logique !

Ce matin là... Lindsay n'avait rien fait. Il n'y avait pas cours. Pas de proffesseur sur votre dos avec ces fichus devoirs qu'il fallait rendre. Lindsay était ouverte à de nouvelles rencontres ce jour là.
Mais dans le chateau, tout le monde était par groupes...
Lindsay avait-elle quitté son petit groupe amical habituel pour se retrouver seule.
Si quelqu'un trouvait le courage de venir lui parler elle ne le rembarrerait pas.
C'était triste... Ce froid. Lindsay, personnellement, elle préférait l'été. Avec le soleil qui brillait aux éclats, cette chaleur réchauffant les coeurs, et ces oiseaux, sifflant gaiement. Mais là, les oiseaux avaient migré pour les pays chauds, le soleil avait mit des gants, les coeurs étaient givrés par le froid.

Que faire ? Noël tout juste passé... On lui avait demandé... Ce que lui avaient offert ses parents, pourquoi ils n'avaient rien offerts.
Comment pouvaient ils lui offrir un cadeau ? Ils n'étaient plus là. Depuis longtemps. Trop longtemps même. Sa seule famille c'était elle... Jade... Sa soeur.
Elles n'avaient pas le même nom non. Lindsay avait changé le sien. Pour éviter tous les problèmes.
Ce qu'elle avait répondu à ces questions, à ces gens curieux, trop curieux, c'était un sortilège. Le fameux Bloclang. Ils n'avaient plus parlé. Leurs regards suppliants avaient amusé Lindsay. À présent elle marchait... Dans le chateau, elle descendait les escaliers, qui en faisaient toujours qu'à leur têtes.
Ils n'avaient pas changé décidément.
Elle les descendit, un par un. Elle se mit alors à courir, pour avoir chaud avant d'arriver dehors.
Elle courrut à travers le couloir, ouvrit à la volée les portes, et se précipita au dehors, dans le parc, devant le Lac, puis sur les Pelouses. Il y avait de la neige, partout. Que fit Lindsay ? Elle choisit un endroit, précis, elle écarta toute la neige du sol. Il y avait de la place pour euuhm... Deux personnes allongées ou quatre personnes assises. Elle sortit de son sac une couverture, s'enroula dedans, s'assit par terre, puis commença à boire une bièraubeurre.
Elle avait soif, et froid. Mais préférait être dehors. Faire comme lorsqu'elle était avec sa soeur pendant les vacances de Noël. Elle buvait, gaiement.
Elle jetta un regard vers d'où elle était arrivée et vit quelqu'un... Une silhouette... Masculine d'après elle...
Elle n'arrivait pas vraiment à le voir... Mais oui, elle semblait Masculine... Et elle marchait en sa direction. Enfiin... ça ça pouvait être une illusion, peut-être allait-il tout autre part...

Ce n'était pas la première fois que William se faisait suivre par une de ces bandes de premières années. Il savait déjà ce qu'elle voulait et pour rien au monde, il ne se laisserait avoir. Il était sortit le premier de son cours de potion, sans avoir le temps de ranger ses livres dans son sac. Il avait parcourut les couloirs jusqu'à l'extérieur de Poudlard, et elle le suivait toujours, gloussant si fort qu'il avait les nerfs échauffés.

Il se refroidit bien vite, suivant les sentiers battus, recouvert de neige. C'était hélas l'hiver. Il n'avait pas prévu de sortir et n'avait pas pris de veste, mais il ne pouvait pas abandonner comme cela. Il continuerait jusqu'à la forêt interdite, avec un peu de chance, elles n'auraient, aucunes d'entre elles, le courage de le suivre.

Il remarqua une jeune fille, emmitoufflé dans une couverture posé sur le sol, où elle avait dû déblayer la neige. Elle portait à ses lèvres de la Bierraubeurre. Il repensa à la boisson réchauffante et décida de changer ses plans. Il continua son chemin jusqu'à elle et s'assit juste à côté.

La groupe de filles cessa aussitôt de rire et fixèrent la demoiselle, puis William. Ceci-ci eut alors le talc de répondre :

- Eh bien ? Qu'y-a-t'il ? S'enquit-il, moqueur

Avec regrets, elles s'éloignèrent et le laissèrent tranquille. Il souria de plaisir et se retourna vers la jeune fille, qui semblait interloquée.

Il y avait bel et bien quelqu'un qui était venu en sa direction. C'était un garçon, et ce jeune garçon avait été suivi au pas par une bande de filles de première année. Lindsay en était surprise... Que lui voulaient-elles ? Bon, il faut avouer qu'il n'est pas démuni de charme. Il est même plutôt mignon à son goût à Lindsay. Mais au point de le suivre partout où il met les pieds ? Non pas à ce point là. Lindsay ne suivrait personne X_x. Elle reporta une fois de plus sa bière à sa bouche. Les filles repartirent. Tant mieux, Lindsay ne voulait pas être observée par une tribu de naines qui les regardait les yeux grand ouverts. Mais que voulaient-elles ?! Oh et puis Lindsay n'en avait que faire. Elle comptait parler à ce garçon. Elle ne l'avait jamais vu auparavant... C'était le moment de faire connaissance !

" Tu n'as pas trop froid ? "

Il faisait vraiment froid... Lindsay elle n'avait pas froid, elle avait sa bonne couverture sur le dos. Elle avait peut-être idiote là, toute seule. Mais n'en avait que faire. Elle était jolie dans sa couverture, une bièreaubeurre à la main. Si jamais lui avait froid elle pourrait lui donner sa deuxieme couverture, elle pensait vraiment à tout Lindsay ! Elle reprit une gorgée de Bière...

" Tu en veux une ? Il m'en reste ! "

Ce n'était pas gentil de boire une bière devant lui. La moindre des choses était de lui en proposer une. Après à lui de voir s'il en voulait ou non. Elle n'avait vraiment aucune idée de qui il était... Dans quelle maison il était, quel âge il avait, comment il s'appelait. Mais elle comptait tout lui demander... Pour le savoir... un peu plus tard quand même. Elle n'allait pas poser 36 mille questions en deux secondes comme elle savait si bien le faire... Il étoufferait sous le poids des questions le pauvre garçon. Lindsay décida de l'épargner du questionnaire.

Elle avait l'air gentille. Elle aurait pu passer pour une idiote dans ses couverture, une bièreaubeurre à la main, mais justement non. Elle était plutôt jolie, il fallait lui accorder. La demoiselle patienta, en buvant, que cette bande de première année les laissent tranquille. Elle ne dû pas attendre longtemps. Une fois le groupe partit, elle dû se sentir plus confiante, car elle l'interrogea alors :

" Tu n'as pas trop froid ? "

William réfléchit quelques minutes. Si, il faisait vraiment froid. Sans
rien demander, il ouvra en grand la couverture de la demoiselle,
découvrant ses jambes qui se tenaient au chaud, puis il s'y glissa.
L'étoffe était assez grande pour deux.

" Tu en veux une ? Il m'en reste ! "

- Oh ? Il t'en reste ? Je veux bien, ça fera pas de mal... Tu... tu es dans quelle maison ? L'interrogea-t-il, curieux.

Elle semblait aussi curieuse à son égard. Il éprouva également le besoin de la connaitre, elle devait être quelqu'un de bien.

Et bien apparemment oui, il n'avait pas pris la peine de répondre à la question, et après tout, était-ce vraiment nécessaire? Ses gestes avaient montré qu'il avait bel et bien froid. Il s'était glissé avec elle, sous la couverture. Il y avait de la place pour deux, pour trois même peut-être. Mais bon, pourquoi être à trois sous une couverture franchement? A deux encore je comprends, et là, lui et elle, sous une couverture, dans la neige, elle une bière à la main. Ils se réchauffaient à la chaleur corporelle. Et qui ne dirait pas non à ça ? Lindsay sortit une autre bierraubeurre de son sac, la lui tendit avec un petit sourire, vous voyez le genre ? Un petit sourire charmeur, celui qu'on fait sans faire exprès quand quelqu'un nous plait. Ouais, Lindsay est une fille comme les autres au fond. Et puis ce sourire, il était flagrant, elle avait les joues roses, les yeux qui brillaient (comme à l'ordinaire) et le petit sourire qui illuminait son visage. Un petit sourire timide si on peut dire. Même si Lindsay n'était pas toujours très timide. Elle savait l'être mais ne l'était pas toujours. Revenons en à nos moutons, Lindsay lui avait donné sa Bière, avec le petit sourire gratuit qui va avec. Et elle regardait, devant elle, en souriant, la tête penchée sur le côté. Elle ne lui avait rien dit pendant un moment. Puis elle y pensa... Elle ne s'était pas présentée... Elle n'avait pas dit qui elle était. Et n'avais pas dit non plus ce qu'elle faisait, où elle était ce qu'elle voulait. M'enfin, elle n'allait pas l'informer sur énormément de choses d'un coup. Il risquerait de prendre un choc si Lindsay se laissait aller et lui posait un millier de questions en même temps. Si on prend du recul sur la scène ils sont plutôt mignon nos deux compagnons, enroulés dans la même couvertures, collés l'un contre l'autre, elle souriant, tous les deux une bière à la main. Certes vu par quelqu'un d'autre ils ont peut-être l'air idiots en plein milieu de la neige alors qu'il fait froid. Mais on s'en fiche vraiment en fait. Parce qu'ils ont l'air d'être bien là. Lindsay en tout cas se sent bien là. Il faudrait peut-êre qu'au passage elle réponde à sa question.

" Je suis à Serdaigle, et toi ? "

Voilà, elle y avait répondu mais ne pouvait se retenir de lui poser au moins une question. Une seule. Elles se bousculaient déjà dans sa tête, laquelle aurait la priorité ? Laquelle serait posée en première ? Son prénom, bon à savoir, son âge aussi, sa nationalité, ses passions, ses envies, son statut, ses loisirs, ses... Lindsay voulait tout savoir, tout tout tout. Sans exceptions. Au détail le plus intime ! Enfin, peut-être pas non plus. Lindsay passa sa langue sur ses lèvres, pour les humecter. Pourquoi ? parce qu'elle ne voulait pas avoir les lèvres gercées. (Non elle ne le fesait pas comme une prostituée provocatrice).

" Et, tu t'appelles comment ? Moi c'est Lindsay, Lindsay Andrews, enfin, surtout Lindsay Patterson. "

Vous y comprenez quelque chose ? Non, il n'y a qu'elle qui puisse comprendre. Sa soeur, à Lindsay. Elle commençait à réadopter son nom de famille ? Laisserait-elle finalement tomber le nom Andrews ? L'abandonnerait-elle pour reprendre Patterson, son nom initial... Son nom tout court ? Moi je le pense, Lindsay le pense aussi, Jade ne le sait pas encore, elle en sera sûrement ravie !


[J'fais que d'la merde -_-]

Lindsay avait mit du temps à répondre. William se demandait pourquoi, elle avait n'avait pas l'air si mécontente, ils avaient bien chaud et le bière n'était pas si mauvaise. Elle devait être plongé dans ses pensées, ou un truc comme ça, ce qui le mit assez mal à l'aise.

Elle lui répondit enfin, alors qu'il avait détourné le regard vers les pelouses immenses du parc, se demandant comment pouvaient-elles rester aussi vertes en hiver.

Sans doute un charme ou un engrais magique, pensa sa conscience soudainement, ce qui fit légèrement sursauter William.

La Serdaigle se présenta, puis elle mélangea étrangement ses noms de familles. Sans attendre, il l'interrogea trop curieux :

- Tes parents sont divorcés ? Pourquoi tu as deux noms ?

Il se rappela alors qu'elle lui avait demander le sien, il s'empressa de répondre :

- Ah ! Ah... hem... oui, moi c'est Smith, William Headmind

Si ses parents étaient divorcés ? Non, ils étaient morts. Mais comment le dire, de façon atténuée ? Parce que sortir comme ça qu'ils sont morts ça le fait pas trop... D'après Lindsay. Il est vrai que de le balancer comme ça ce n'était pas normal. Et Lindsay ne pouvait pas le faire parce qu'elle aimait ses parents. Mais comment expliquer que ses parents étaient sorenmorts et qu'elle ne voulait, à l'époque, pas leur ressembler, et qu'elle avait changé de nom pour ça ? Non, c'était insensé. Elle ne pouvait pas le dire comme ça. Elle ne voulait pas d'ailleurs. C'étaient ses affaires. Elle allait bien trouver une manière poétique pour dire que ses parents étaient décédés. Peut-être n'incisterait-il plus dessus. Elle le regarda dans les yeux. Lindsay avait le regard triste. Elle repensa à eux, qui n'étaient plus là. à sa soeur, qui était loin. Tous lui manquaient. L'un plus que l'autre. Jade elle la reverrait bientôt, c'était obligé. Mais ses parents... Elle n'avait aucune idée de quand elle les rejoindrait. Elle espérait ne pas les rejoindre trop tôt. Elle espérait qu'ils soient fiers d'elle. mais, ayant changé de nom, ayant changé d'identité, elle avait trahit sa famille. Et il fallait qu'elle récupère son nom. Lindsay s'appellerait de nouveau Patterson. Mais en faisant ça elle commettrait un meurtre... Elle tuerait Lindsay Andrews, la gentille Serdaigle qui vivait en elle. Celle qui avait oublié. Qui avait tout caché. Mais elle ressuciterait Lindsay Patterson, la sadique, la monstrueuse, mais parfois adorable jeune femme. Car oui, l'une était plus mature que l'autre. Et Lindsay savait que celle là resterait pour toujours, elle ne repartirait plus. Mais comment lui l'expliquer à ce garçon? Comprendrait-il ? Lindsay reprit une gorgée de bière, pour s'éclaircir la voix, elle lui jetta un regard, attristé, parce qu'il avait parlé de ses parents, puis lui répondit.

" C'est compliqué, très compliqué. Il y a longtemps que j'ai changé de nom. Mais il me faut réadopter mon ancien nom, mon vrai nom, le seul qu'il me faut. Je vais redevenir Jade Patterson. Mes parents ne sont pas divorcés non, ils s'aimaient énormément, leur amour n'a jamais cessé mais leurs coeurs ont cessé de battre en même temps. L'un n'était rien sans l'autre et l'autre n'était rien sans l'un. Leurs coeurs battaient l'un pour l'autre. Lorsque l'un c'est arrêté de battre, l'autre a cessé ses pulsations. "

Il s'appelait donc William. Prénom typique, mais plutôt charmant. Lindsay ferma les yeux un instant, pendant une seconde, voir deux. Puis elle leva les yeux vers William, qui lui avait d'assez beaux yeux. Et il n'y avait pas derrière ces yeux, quelque chose d'anormal, comme dans les yeux de la plupart des garçons. Non, derrière les siens il y avait une lueur, anormale elle, mais agréable également. Lindsay détourna les yeux. Quand on la fixait elle jettait des sorts, donc elle ne fixait pas souvent les gens. Parce qu'elle n'aimait pas qu'on le lui fasse.

" Enchanté William "

Lindsay eut un frisson dans le dos, puis eut l'impression d'une ombre qui glissait sur la neige à une distance plutôt importante d'eux. Elle n'y prêta pas attention. Mais lorsqu'elle entendit un bruit dans un buisson non loin d'eux elle jetta un sortilège inprononcé. Elle y pensa très fort et, ayant de l'expérience avec les sortilèges inprononcés elle arriva a stupéfixer la chose qui remuait derrière le buisson sans que William ne s'en aperçoive. Peut-être étaient-ce des gens, et qu'elle en avait stupéfixé l'un d'entre eux, ou plusieurs. Après tout peu importait. Elle pris une autre gorgée de bière et eut un long frisson, qui partait de sa nuque et qui descendit jusqu'au bas du dos. Le froid commençait à la prendre, elle sortit sa deuxième couverture et les enroula également dans celle là. Voilà qu'elle avait moins froid. Une autre gorgée de sa bière puis sa bouteille fut vide. Elle en prit une autre, la décapsula, puis rebut quelques gorgées. L'alcool lui donnait un frisson de chaleur dans l'estomac. Et dans le coeur aussi.

" Tu viens souvent là avec des filles aux trousses ? Des pies qui ne savent pas se clouer le bec ? Franchement énervantes à glousser ? "

Comme d'habitude Lindsay refit sa curieuse. Après tout elle était vraiment curieuse. Mais elle ne le disait pas non, elle disait juste qu'elle aimait bien tout savoir. Après quelques secondes de réflexion elle se rendit compte qu'il n'avait pas répondu à une de ses questions... Lorsqu'elle lui avait demandé quelle maison il fréquentait il n'avait pas répondu. Après tout peu importait.

La Serdaigle hésita un moment avant de se lancer, peut être ne voulait-t-elle pas raconter sa vie à un inconnu ? Enfin, un inconnu, qui ne connaissait pas William ici ? Enfin, qui que, il n'était pas très populaire chez les Serdaigles...

- Tu sais, si tu ne veux pas..., commença-t-il

Mais il fut coupé par Lindsay qui ouvrit alors la bouche et enchaina très joliment formulé :

" C'est compliqué, très compliqué. Il y a longtemps que j'ai changé de nom. Mais il me faut ré adopter mon ancien nom, mon vrai nom, le seul qu'il me faut. Je vais redevenir Jade Patterson. Mes parents ne sont pas divorcés non, ils s'aimaient énormément, leur amour n'a jamais cessé mais leurs cœurs ont cessé de battre en même temps. L'un n'était rien sans l'autre et l'autre n'était rien sans l'un. Leurs cœurs battaient l'un pour l'autre. Lorsque l'un c'est arrêté de battre, l'autre a cessé ses pulsations. "

William n'essaya pas de l'interrompre, il savait que, en cet instant, il fallait se taire et écouter.

Je suis pas d'accord. C'est encore à voir, ça, si tu sais fermer ta gueule...

*Pour l'instant c'est toi qui la ferme pas, répliqua-t-il agacé en essayant de suivre en même temps, le discours de la jeune fille*

Il eut envie de répliquer, même si dans malheureusement histoire de la demoiselle, il n'y avait rien à redire. Il sortit alors droit d'un de ses auteurs favoris :

- Tu sais, quand les gens s'aiment mais que c'est la vie qui les a lâchés, ont dit que les personnes qui savent écouter, savent entendre encore, les battements irréguliers d'un cœur amoureux, récita-t-il mystérieux

Joli sous-entendu...

*Il n'y a pas des sous-entendus ! Fiche-moi la paix !*

William se tut soudainement, la Serdaigle l'observait. Intensément même, elle regardait ses yeux, profondément, qu'y avait-elle vu ? Il savait que des fois, on voyait dans ses yeux le reflet bleu de sa conscience. Il s'interrogea alors, puis revint à la raison, il était impossible qu'elle est vu quoi que soit d'anormal.

A ce moment, elle détourna les yeux et sembla avoir entendu un bruit, ou vu quelqu'un derrière lui. Il eut à peine le temps de le remarquer qu'elle avait déjà lancer un sort à cet intrus. William se retourna aussitôt, voir de qui il s'agissait et s'aperçut avec soulagement que ce n'étais que Maggie, Maggie Heimer, une autres Gryffondor qui n'avait cesse de le suivre et il était assez difficile de la tracer !

Tant mieux pour elle... c'est qu'une idiote...

*Je me demande ce qu'elle fiche à Gryffondor, si tu veux mon avis, elle ne le mérite pas, lança-t-il méchamment*

Il dut revenir à ses pensées car Lindsay l'interrogea alors :

" Tu viens souvent là avec des filles aux trousses ? Des pies qui ne savent pas se clouer le bec ? Franchement énervantes à glousser ? "

William ne sut pourquoi, mis il éclata de rire, la fatigue sans doute. Une fois avoir calmé son fou rire, il répondit alors, le sourire aux lèvres :

- Le pire, c'est que je ne le fais pas exprès ! Oui, tu as raison, de vraies idiotes, reprit-il

William semblait très poétique. Il lui conta une phrase, très recherchée elle aussi. Elle se demandait pourquoi, pourquoi ses parents l'avaient lâchée. Pourquoi ils étaient morts. Après tout, il ne lui restait plus qu'une seule personne, Jade, sa soeur. Et elle n'aurait jamais personne d'autre. Sauf peut-être un homme. Mais jusque là c'était ma parti. Lindsay n'avait jamais eu de chance en amour, elle avait perdu l'espoir d'être heureuse avec un homme un jour. Rien de ce qu'elle fesait n'aboutissait à quelque chose. Jade elle, au contraire, arrivait à tout. C'est pour cela que Lindsay avait décidé de la suivre, de rester à ses côtés pour toujours. La seule personne qu'elle aimait pour l'instant. Elle avait beaucoup a apprendre, et Jade lui apprendrait tout ce qu'il lui fallait savoir. Lindsay en était persuadée. Sa soeur avait toujours tout fait pour elle. Lindsay eut un brin de Nostalgie, elle se rappela d'un soir, d'hiver. Elle était petite, toute petite. Elle était dehors, sur le balcon avec son père, assise sur ses genoux, enroulée dans une couverture. Son père lui racontait toujours des histoires quand elle en avait envie. Elle lui avait demandé un jour, à quoi ça servait les étoiles. Son père lui avait répondu que chaque étoile correspondait à une personne. Vivante, ou pas. Que chaque étoile représentait une personne qui avait élu domicile dans le coeur de sa petite personne. Lindsay avait été enchantée par les paroles de son père, il avait aussi ajouté que l'étoile polaire, celle qui brillait le plus intensément dans le ciel, c'était lui. Et qu'il serait toujours là pour Lindsay, qu'il la soutiendrait toujours, et que jamais il ne la laisserait. Lindsay se reconcentra sur le moment présent, sur William qui était en sa compagnie, qui d'ailleurs, était même plutôt charmant. Bien que Lindsay était certaine qu'il ne disait que ces paroles n'étaient pas importantes, ces paroles en l'air elle n'y accordait aucune créance. Tout le monde sait ce que c'est un garçon. Alors pourquoi leur faire confiance ?

" A vrai dire, les deux ont été assassinés. Je ne sais comment... Mais ils n'avaient pas le droit ! Ils m'ont arraché mes parents ! Ils ne pensent qu'à eux de toute manière ! "

Lindsay en avait marre de tous ces gens qui ne disaient que des âneries. Qui ne pensaient qu'à eux même. Elle haissait les égoistes, elle haissait les égocentriques, elle haissait les menteurs, elle haissait les voleurs, elle haissait les tricheurs, elle haissait les gentils, elle haissait les méchants, elle haissait l'école, elle haissait la vie. Rien de tout ça ne la menait à quelque chose. Elle n'avait plus envie de tout ça. Elle ne voulait plus rien. Ah si, elle voulait de l'amour. La seule chose qui fait vivre. Dire que l'espoir fait vivre c'est faux. C'était faux et ça sera toujours faut. Parce qu'en espérant on ne se facilite pas la vie. Au contraire, on la complique. On en fait un cauchemar, et la nuit, on rêve de ce qu'on aimerait être, ce qu'on aimerait faire, et ce qu'on aimerait accomplir. Lindsay elle, elle aimerait aimer, et être aimée. Elle aimerait vivre dans une maison, comme une famille normale, dans l'ignorance, avec un mari et des enfants. Elle avait envie d'accomplir des choses dans sa vie, de sauver des vies, de faire grandir des enfants, mais avant tout d'aimer, et d'être aimée. L'amour est un facteur essentiel dans la vie. Et Lindsay y tenait beaucoup à cet amour. Facile de dire qu'on s'en fiche de ce que pensent les autres, mais après tout, si on n'a pas d'amis, si personne ne nous aime, si tout le monde nous déteste... A quoi sert la vie ? On préfère être aimé, être apprécié au moins, avoir des amis, et plaire à tout le monde. Plutôt que d'avoir à être exclu. La vie est compliquée à comprendre, la vie est un mystère. Parfois la vie semble être un problème, dont la mort est la solution.

"Après tout, l'amour c'est une illusion... On y croit, mais on n'a pas le droit d'y goûter. C'est le fruit défendu apparemment... "

Lindsay posa sa tête sur son épaule. Par fatigue peut-être ? Ou par désespoir ? Personne ne le saura jamais, en tout cas elle était un peu désespérée en ce moment même. Elle soupira aussi. Puis leva les yeux vers William, qui avait un beau prénom. ça allait bien avec son physique, plutôt plaisant. Mais après tout, il avait déjà tant de filles aux trousses. Pourquoi Lindsay elle, elle lui plairait. Non elle ne s'intéressait à rien en ce moment Lindsay. Quand j'y penses, je ne sais pas comment elle réagirait si un garçon l'embrassait en ce moment même... Forcément ça dépend du qui et du quoi. Mais ce mystère restera dans mes pensées. Lindsay posa sa bière. N'ayant plus envie de boire.

" Toi t'as quelqu'un qui t'aime ? T'aimes quelqu'un ? "